samedi 4 septembre 2010

Conférence à Tissu 1er : Achats responsables, un consommateur en quête de preuve

Tissu 1er-sept 2010-DM
Je reviens du salon professionnel Tissu 1er, et j'ai pensé à vous :
J'ai pris plein de notes !

Aujourd'hui, voici un résumé de la table ronde qui a eu lieu au salon à Lille, autour du thème : Achats responsables, un consommateur en quête de preuve, animée par Evelyne Chaballier (IFM), Marlène Morin-Lallemand (Ethicity), Simon Abithol (les enfants de Noé)


Aujourd'hui, la mode responsable représente 2% de l'habillement.

La mode responsable, késako ?
- commerce équitable (payer au juste prix le producteur), coton bio
- commerce éthique (conditions de travail)
-commerce de partage (reversé un % pour les associations)
- respect de la terre, de la nature (être écologiquement responsable, tendance en hausse)

Quelques chiffres :
- 21% des consommateurs ont déjà acheté un label équitable-coton bio
dont 10% de convaincus
- 51% connaissent mais n'ont pas acheté
dont 31% vont acheter et 26% veulent des preuves. (source IFM)

- 50% savent ce qu'est l'alimentation bio, mais ne comprennent pas le textile bio. (source IFM)

- 60% des consommateurs déclarent avoir changé de comportement  en faveur du développement durable (baisse de 9pts depuis 2009) (source Ethicity).
- près des 3/4 le considère comme une nécessité (baisse de 6 pts depuis 2009) (source Ethicity)
- 54% ne croient pas les marques à propos de leur engagement sur le développement durable
- 65% trouvent qu'il y a trop de labels (hors alimentaire
- 53% trouvent qu'il y a trop de messages publicitaires sur l'environnement
- 43% ne supportent plus les messages sur l'environnement (majorité de séniors) (source Ethicity)

Le consommateur :
- reste hésitant entre porte-monnaie et conscience.
- privilégie la confection française et européenne (le retour vers le local à le vente en poupe depuis 2 ans)
- s'interrogent sur la qualité et la durabilité du vêtement


Les critères dans la mode pour être responsable sont :
1. de ne pas faire travailler les enfants
2. les conditions de travail des salariés.

Les lignes "bio" sont de plus en plus présentes dans la grande distribution , et les petites marques demeurent à l'heure actuelle, peu distribuées.

Prix :
- 83% des consommateurs sont prêts à acheter plus cher un produit éthique, s'il y a cohérence, confiance et qualité. (source Ethicity)
-70% considèrent qu'un vêtement responsable peut être plus cher,
dont 49% s'il y a un supplément, une valeur ajoutée, selon les cas
et 21% sont prêts à payer plus cher uniquement parce que c'est éthique.
-30% ne sont pas prêts à payer plus cher un produit sous prétexte qu'il est responsable.
 (source IFM)

Consommer responsable, c'est connaître :
- des garanties environnementales (mode de production)
- la fabrication locale (lieu de fabrication, origines de la matière première)
- respect des petits producteurs

Le consommateur commence à prendre en considération l'aspect "santé", notamment pour les vêtements enfants et les sous vêtements).

Et après 
Une consolidation de la consommation de la mode responsable est à prévoir dans les 2 ans.
2015 serait l'année du développement de la consommation responsable en représentant plus de 5% de la consommation globale, si le marketing de la confiance et de la transprance se concrétise.
Il faut communiquer différemment, et rassurer le consommateur.
Faire des actions collectives dans les labels (le consommateur est perdu, et ils représentent moins un gage de qualité (perte de 8pts)).
Arrêter de penser au prix de la matière 1ère pour privilégier la créativité et l'écologie. (beau et écolo)

Ma conclusion :
Le bio, c'est vendeur ! Mais à cause des abus de certaines marques, et des prix allant du simple au triple, le consommateur prend peur, est perdu, n'a plus confiance.
Mon conseil ? Continuons a créer des marques créatives et de qualité. Il y a de la place pour tout le monde, donc je pense que tous les acteurs sincères dans leur démarche (ayant réellement des affinité avec le bio, s'assurant des origines de leurs produits, de leurs matières premières, de leurs certifications) devraient s'unir et se serrer les coudes plutôt que de se tirer dans les pâtes. Les menteurs, opportunistes ou les mauvais ? Le temps s'occupera d'eux...

Partenariats, associations, transparence, traçabilité et originalité seront ma conclusion.

2 commentaires:

  1. Super, je n'avais pas eu le temps d'assister à la conférence.
    Les pays qui ont un peu d'avance sur nous avec le bio/équitable (Allemagne, Angleterre notamment) ont vu les achats doubler chaque année depuis 3 ans. Logiquement on devrait être sur la même ligne en France.

    Philippe / BIOTISSUS

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  2. J'ai trouvé cette conférence hyper intéressante. Je reste en effet persuadée que cela va décoller, mais qu'il est très important que les acteurs de ce marché restent pro et n'arnaquent pas le consommateur...

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